Auteur : Felixia  

Oui tu vas dire que j'ai fait une faute sur ton prénom mais quelle idée aussi de s'appeler Cathleya

Pour moi ces solutions sont des rustines.
Il y a des réformes plus profondes à proposer, par exemple il est reconnu qu'une grande partie des professeurs des écoles sont littéraires. Donc les matières scientifiques, maths, etc... sont enseignées par des profs "qui n'aiment pas" les maths, c'est une chose, mais des matières dans lesquelles ils sont eux mêmes mauvais.

Et quand je dis mauvais, c'est parfois TRES mauvais : un élève de 10 ans soutenait à une prof que 1 * 0.5 équivalait à 1 / 2, elle soutenait que non, pour elle le résultat devait forcément être supérieur puisque c'est une multiplication. Elle a du prendre la calculette pour... écarquiller des yeux devant le résultat et... une révélation ! Mieux vaut tard que jamais. Anecdote tout à fait véridique.

Pour dire : des profs qui n'aiment pas/sont mauvais dans une matière ne peuvent pas développer une bonne pédagogie dans ces matières qu'ils subissent. Ce n'est pas moi qui l'invente, c'est quelque chose de reconnu. Au niveau du primaire déjà, et bien le principe d'une classe pour un professeur unique devrait être révolu. Je ne dis pas qu'il faut faire comme au collège, mais à minima, prof littéraire, prof scientifique, voire prof langues. Les matières ne seraient plus autant mal enseignées... déjà pour commencer. Non ?

Auteur : Catleya  

Ah ma pauvre Alexia, s'il n'y avait que la forme... Mais le fond est à l'avenant... ou, si tu préfères : les raisonnements étant du même acabit
(Allez, à ton dico !) une chose est sûre : ça ne peut aucunement me donner envie de gâcher mon temps, de me déplacer pour faire connaissance. Absolument aucun, mais alors aucun intérêt.

>>> Allez, rideau _____________

Jo3m,
Quand je te disais dans un autre topic que tu aimes trop faire d'un cas particulier une généralité...
Tu le prouves une fois de plus avec ton anecdote, véridique peut-être mais sans doute - il faut en tout cas l'espérer - exceptionnelle.
Tu vas bien sûr rétorquer que pas du tout, je commence à connaitre tes réactions...

On en est malheureusement arrivé à une telle crise des vocations, bien compréhensible vu la considération et les traitements des enseignants, que l'EN en est réduite aujourd'hui à recruter des contractuels, n'importe comment, à la va-vite dans certaines académies...

J'aimerais bien tout de même, en passant, connaître les sources de tes affirmations sur le niveau en maths des profs d'école.

Enfin, la baisse - réelle, avérée par bien des études - du niveau des écoliers d'aujourd'hui est multi factorielle et ne peut se réduire à la seule cause que tu mentionnes, en partie juste puisque maints jeunes profs sont eux-mêmes allés en tant qu'élèves dans des écoles dévaluées. Dans les zones dites sensibles, les classes sont des pétaudières, tout le monde en pâtit...
Il faudrait cependant parler aussi des réformes désastreuses, des effectifs pléthoriques (surtout en lycée), de la diminution drastique des horaires en plusieurs décennies dans les disciplines fondamentales, des méthodes imposées, de l'usine à gaz qu'est devenu le bac, de la crise de l'autorité... et j'en passe. Il y aurait tant à en dire...
Allez, de préférence : aux plumes, maintenant. 📖 😴

Auteur : Emmapeel  

Idem pour la source concernant le niveau en maths des professeurs des écoles et celle de l'anecdote citée. Un peu dur à croire tout de même...
Après, les professeurs des écoles ne peuvent pas être spécialistes de chaque discipline enseignée en primaire comme un professeur du second degré ( titulaire, ayant eu le concours) l'est de la sienne . De là à dire qu'il n'aime pas les matières qu'il enseigne...

Je ne pense pas qu'il soit juste de parler de "crise des vocations"...On a la vocation ou on ne l'a pas , pareil pour la "crise de l'autorité", tu as de l'autorité ou tu n'en n'as pas. Oui les générations changent et nos jeunes n'ont pas tous les codes qu'ils devraient avoir, c'est aussi à nous de leur transmettre ce qu'il n'ont pas chez eux. .

Les zones dites sensibles sont celles où le plus de moyens financiers ont été mis : dédoublement des classes en primaire , objectif " devoirs faits" , etc...pour que justement il soit donné à chaque jeune toutes les chances de réussir quel que soit son milieu...Ce ne sont pas des " pétaudières".

Quant à la diminution des horaires dans certaines disciplines fondamentales...Ce n'est pas tout à fait cela...Il y a eu le soucis de " différencier" , de répondre aux besoins des élèves d'où les heures d'AP , remédiation etc où ils font du Français , des Maths ,également dans les pédagogies de projet ( Grand oral , TPE etc...).

Il y a aussi le soucis de rester attractif pour nos jeunes qui n'ont plus les mêmes capacités de concentration que ceux d' il y a 10 ou 20 ans d'où la transdisciplinarité et le soucis constant de s'adapter à son temps pour en faire des individus employables ( numérique , nouvelles technologies). On ne peut pas faire abstraction par exemple des compétences informatiques à développer que nous n'avions pas à travailler il y a 20 ans...

L'anecdote est réelle, j'ai personnellement assisté, médusé, à la scène.
Je me souviens d'où je tire cela pour l'histoire des profs et des maths en primaire.

"Le problème, c’est que de nombreux enseignants du premier degré présentent un manque d’appétence pour les maths et une faible aisance dans cette discipline, comme le souligne le rapport corédigé en 2018 par le député LREM et Médaille Fields (1) Cédric Villani après les mauvais résultats obtenus par des élèves français dans la comparaison internationale Timss. « Un tiers des professeurs des écoles déclare ne pas aimer enseigner les mathématiques », peut-on lire dans ce document."

www.la-croix.com/Famille/Education/Comment-apprend-metier-professeur-2019-08-30-1201044167

"Les mathématiques, cette discipline mal-aimée des élèves… et des enseignants ? Dans son rapport publié lundi, le député de La République en Marche et lauréat de la médaille Field (sorte de Prix Nobel de mathématiques), Cédric Villani propose 21 mesures pour nous réconcilier avec les maths. Parmi ces propositions, figure le renforcement du poids de cette matière dans la formation des professeurs des écoles."

www.europe1.fr/societe/beaucoup-de-professeurs-des-ecoles-naiment-pas-les-mathematiques-3572270

Ici, notamment le point 3 - "Les enseignants sont d'abord des littéraires".

www.caminteresse.fr/societe/mathematiques-vous-les-detestez-cest-normal-116527/

Entre parenthèses, moi même j'ai entendu des profs reconnaître "ne pas aimer les maths". N'y prennent pas de plaisir, alors que l'on sait que donner envie dans une matière passe par le plaisir que prend l'enseignant à transmettre et bien sûr, un enseignant qui prend plaisir ne va pas transmettre le programme de façon scolaire, ne va pas uniquement transmettre mécaniquement des méthodes imposées, mais développera également sa propre pédagogie. Dur dur quand l'enseignant "n'aime pas" ce qu'il transmet. Apparemment ils parlent d'un tiers même si faut pas généraliser, c'est un constat global.

"85% des professeurs des écoles viennent actuellement de formations littéraires, et beaucoup d’entre eux ont passé le Bac L, dans lequel on arrête pratiquement les mathématiques en Seconde. Quand ils commencent à préparer le concours de professeurs des écoles, c’est-à-dire en première année de Master, cela fait cinq ans qu’ils n’ont pas fait de mathématiques. Et très probablement, même s’il peut y avoir des exceptions, les mathématiques n’étaient pas leur discipline favorite"
illustre Martin Andler.

Bon, je ne pose pas ça comme vérité absolue, cependant nous voyons que ce que je colle part de 2018 jusqu'à 2022... ce qui signifie que de nombreuses personnes avisées semblent d'accord sur cette question depuis quelques années quand même.

Auteur : Emmapeel  

Tu as toi meme assisté à la scene? tu étais l'éleve?
Quand bien meme, les bases du primaire sont reprises en 6eme par des enseignants experts de leur discipline pour etre ensuite approfondies.

Auteur : Catleya  

Emmapeel, un tel déni de la réalité dans certains établissements scolaires français est tout bonnement sidérant !

Ces crises, elles existent : difficultés à recruter, "incivilités" en constante hausse, classes bordéliques ingérables, menaces, violences verbales et même physiques, laxisme des administrations "pas de vagues", non respect de la laïcité...
La moitié des profs s'autocensurent, des profs de philo, de Lettres, d'histoire survolent des parties des programmes nationaux de peur d'être pris à partie, agressés... Des profs d'histoire par exemple, ne peuvent plus parler de la Shoah en classe sans que ne fusent de violents propos antisémites...

Bon sang. Sors de ta zone de confort !
Lis le rapport Obin !

Auteur : Emmapeel  

Oui des profs incapables de gérer leurs classes çà existe ! Ca a toujours existé ! Une même classe et tu le sais aussi bien que moi peut-être très différente d'un enseignant à l'autre tout simplement car on est humains on a tous des personnalités différentes et les jeunes savent très facilement s'engouffrer dans les brèches.
Quant aux sujets sensibles " shoah " antisémitisme , caricatures et droit d'expression, laicité ce n'est pas pour rien que le plan laicité a été mis en place, que l'ECJS va être renforcé et qu'un gros travail est fait sur les valeurs de la République. Il s'agit d'une problématique de Vivre Ensemble liée au multiculturalisme et à l'assimilation où effectivement il reste du travail mais on ne peut pas dire que rien n'est fait...Qui a fait quoi avant aussi ? Notre gouvernement a trouvé la France en plein chantier à ce niveau - là à son arrivée... Vaste débat.