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Date : 14-04-2024 13:51:22
Amal, un esprit libre
Le film "Amal, un esprit libre" sort en France le 17 avril.
Le sujet est brûlant : la radicalisation islamique de lycéens, leurs prosélytismes et les menaces qu’ils font peser sur les autres.
"Pour résumer, Amal, c’est le prénom d’une prof de français d’un quartier de Bruxelles qui se rend compte du harcèlement et des pressions religieuses que subit Mounia, l’une de ces élèves, accusée par d’autres d’être lesbienne, tatouée et de ne pas se voiler à la sortie du lycée. Une manière de vivre « à l’occidentale » que ne supporte pas Jalila, adolescente endoctrinée par un iman affilié aux Frères musulmans, et pour qui tout plaisir est « haram » et qui entend imposer aux autres ses convictions religieuses. Face à cette ado butée et ses comparses se dresse une prof : Amal, elle-même de culture musulmane. Une femme qui n’est pas du genre à baisser les bras, qui n’a pas renoncé à ouvrir les jeunes esprits à la différence, au respect d’autrui, à la laïcité et aux règles du vivre-ensemble. Une fiction qui se déroule à Bruxelles, mais toute ressemblance avec des faits réels n’est pas une simple coïncidence."
Et puis, durant le tournage de cette œuvre cinématographie forte, percutante, essentielle même, il y a eu la décapitation de Samuel Paty. Et puis lorsque le film était bouclé, il y a eu l’assassinat de Dominique Bernard. Et puis, pendant les avant-premières – et lorsque nous avons rencontré Jawad Rhalid – , il y a eu ces proviseurs menacés à Paris et en région parisienne. Et après encore, Samara passée à tabac à Montpellier parce que, comme Mounia dans le film, elle se teignait les cheveux et s’habillait à l’européenne. Et aussi Shemseddine, 15 ans, massacré à mort à Viry-Châtillon par deux frangins parce qu’il avait osé parler à leur sœur. Et puis plus récemment encore ces deux hommes d’origine algérienne, l’un décédé, l’autre gravement blessé, victimes d’agression au couteau à Bordeaux par un fondamentaliste qui leur reprochait de boire de l’alcool, le dernier jour du ramadan…
La liste des victimes de la folie meurtrière des cinglés d’Allah n’en finit pas de grossir. Et encore ne peut-on citer que celle dont on entend parler. Quand la croyance poussée jusqu’au paroxysme, devient violence et tue ceux qui osent contester son ordre moral intégriste.
La menace islamiste inspire la peur. Tant qu’à chaque fois les explications des institutions sont alambiquées, embarrassées. C’est le rectorat de Paris expliquant que le proviseur du lycée Ravel part à la retraite pour « convenance personnelle », c’est le parquet de Bordeaux qui semble pousser un « ouf » de soulagement du moment que personne ne tire à la kalach en hurlant Allah Akbar dans les rues de la capitale d’Aquitaine. Glisser les saletés sous le tapis c’est précisément ce que ne fait pas le film de Jawad Rhalid. Un film que tout le monde devrait voir tant il rend compte avec finesse des processus d’emprise psychologique de ce prosélytisme islamique."
Mais pour ça, il faudrait que le film soit partout ce qui ne sera manifestement pas le cas.
Hélas, même si sa diffusion est importante, si la presse en parle, si les avant-premières se passent bien, tout le monde n’aura pas la possibilité de voir ce film essentiel… certains patrons de salles ayant tout simplement refusé de le programmer.
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