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Date : 26-05-2024 11:39:12
Bonjour,
Disclaimer : Quelles que soient vos opinions, merci de rester courtois.
Nous pouvons avoir des points de vue différents et pour autant rester dans un échange respectueux. Merci.
Gabriel Attal et l'assurance Chômage.
Objectif : économiser aux alentours de 3,8 milliards d'€.
Tenter de convaincre davantage de personnes en situation de chômage d'accepter un "reclassement", y compris ceux qui portent déjà un projet. Donc, pousser les gens dans des secteurs qui ne sont pas forcément faits pour eux ou comportant des contraintes allant à l'encontre de leur situation (ne parlons pas des "petits boulots" aux salaires plus proches de l'argent de poche que d'un salaire : coucou les aesh...).
Sur Paris, il y a par exemple plus de 5000 cuistots dont c'est la profession qui cherchent activement (restants sur le carreau), des personnes directement employables dans leur secteur (qu'il n'y a pas à former, donc économie ++). Maintenant, si des secteurs en tension, au turn-over très important, restent en tension, il faudrait peut-être se poser les bonnes questions et se demander 'pourquoi'. Oh, vous n'allez pas chercher longtemps, va, je vous laisse trouver les réponses par vous-même.
Si on pense un peu plus loin : n'est-ce pas une déresponsabilisation de l'Etat à la charge des départements ? (Vous allez me dire, c'est la même chose : non, ça n'ira pas taper dans les mêmes caisses, les caisses régionales sont décentralisées et donc dans une certaine mesure 'indépendantes'. Volonté d'économiser du côté des caisses de l'Etat d'un côté pour voir exploser de l'autre côté le nombre d'allocataires RSA et je ne vous parle pas des prises en charge santé car on poussera les gens "vers une politique de la santé" bien sûr car évidemment, des gens que l'on stigmatise, déconsidérés, opprimés, n'iront pas très très bien sur le plan psychologique et moral. Et comme nous ne sommes pas dans un monde de bisounours, traduction : une société à plusieurs vitesses où sont appliqués "deux poids, deux mesures", les différences de traitement étant faites, ce sont des personnes qui se verront subir des menaces de suspension de leurs droits, etc... d'un autre côté on parle de 'bien être au travail', et de l'autre on ne respectera le non-consentement d'une population persécutée.
J'ai vu des personnes se retrouver directement à la rue, après plus de 3 ans de suspension de leurs droits (sans aucune ressources) ne pouvant donc payer leur loyer et se sont vues être expulsées. Cela ne ressort pas dans les statistiques car ce sont toujours des cas isolés, il est plus aisé de taper sur une personne dont on trouvera toutes les raisons du monde pour agir de la sorte en gardant bonne conscience professionnelle pour les personnes qui, de loin, appuient sur le bouton (découle de 'l'expérience de Milgram'). J'ai connu des personnes se donner la mort suite à décision du Conseil Départemental. Oui, cela existe. Oui, c'est tabou. Mais oui, cela fait partie intégrante de la réalité.
A votre avis, avec cette volonté d'économiser non loin de 4 milliards d'€ d'un côté, combien coûteront les conséquences d'une telle politique ? Economiquement, mais surtout humainement ? J'appelle cela : la politique de la casse ! Les départements vont devoir accorder des rallonges budgétaires côté RSA ET secteur psychiatrique. Non parce que je ne sais pas si vous avez remarqué, mais subir la pauvreté et les affres de la précarité, ça laisse des traces qu'il faut bien être amené à traiter. Grand paradoxe : envers une population qui est littéralement "mal traitée".
Alors, combien ça coûtera ? Les économies seront réalisées à court terme, mais au long court ? Le problème, une société de l'immédiateté qui ne respecte plus le temps humain.
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