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Date : 02-07-2024 19:55:42
"Après une convention citoyenne dont les travaux sur la fin de vie furent remarquables, après la création avec MGEN et une trentaine d’autres organisations humanistes et laïques d’un Pacte progressiste pour porter notre revendication, après avoir fait voter par les députés plusieurs amendements permettant, pour la première fois, d’obtenir le libre choix dans le cadre du projet de loi relatif à l’accompagnement des malades et de la fin de vie, nous avons dû faire face à l’arrêt total des discussions parlementaires consécutif à la dissolution de l’Assemblée nationale du 9juin qui a donc balayé des centaines d’heures d’auditions, de débats et de construction d’une loi de liberté qui aurait permis à chacun d’entre nous de choisir – enfin – les conditions de sa propre fin de vie ; ce texte aurait pu être mis en œuvre d’ici 18 mois.
Depuis 2021, nous avons rencontré les parlementaires. Nous avons entendu les arguments. Nous avons pu constater qui étaient nos soutiens et qui étaient nos adversaires les plus résolus. Lors des discussions en commission spéciale ou en première lecture à l’Assemblée nationale, le groupe du Rassemblement National a exprimé sa plus vive opposition au projet de loi permettant la légalisation de l’euthanasie et du suicide assisté et le renforcement des soins palliatifs. De nombreux parlementaires de ce groupe politique ont appuyé leurs discours d’opposition par des références à notre association, dénonçant avec des mots insupportables le travail de solidarité que nous effectuons, dénonçant le soutien que nous apportons aux malades pour qui la vie n’est plus que de la survie et remettant même en cause l’essence humaniste et laïque de notre association.
Il y a 44 ans, l’ADMD a été créée autour de valeurs fédératrices, humanistes et universalistes.
Depuis 44 ans, l’ADMD se bat pour obtenir une grande loi de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité en fin de vie. Dimanche, le choix que vous aurez à faire se fera aussi pour ou contre une loi de légalisation de l’aide à mourir.
Jonathan Denis, Président de l'ADMD
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