202/224
Date : 23-09-2023 11:09:33
Tu sais, je ne nie rien de tout cela et j'apprécie de pouvoir dans les deux dernières pages au moins enfin discuter un peu... autrement.
C'est au moins un domaine dont nous pouvons parler peu ou prou mais en très grande connaissance de cause.
Je sais pertinemment qu'il y a dans ma révolte une grande part de nostalgie, notamment de mes débuts quand le plaisir d'enseigner n'était pas entravé par tout ce que j'ai détaillé plus haut.
J'ai parfaitement conscience aussi que la crise prolongée de l'école ne peut être dissociée des évolutions - ou plutôt des régressions - sociales et sociétales.
Il n'en demeure pas moins vrai que des choix politiques catastrophiques ont été faits sciemment, pour des raisons économiques que des personnels de plus en plus nombreux paient très cher, trop, en termes de mal-être, usure, épuisement, dépressions, burn- out.
Et l'EN ne parvient plus à recruter, le nombre des démissions augmente.
"Sans travail, toute vie pourrit. Mais sous un travail sans âme, la vie étouffe, et meurt. N'est-ce pas alors le véritable effort d'une nation de faire le plus possible que ses citoyens aient le riche sentiment de faire leur vrai métier, et d'être utiles à la place où ils sont ? ».
Albert Camus, Le mythe de Sisyphe, 1942.
|