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Votre passage préféré
Auteur : Catleya  
1/8

Date :    22-12-2021 18:49:42


Je vous propose de citer un passage d’une chanson, d’un poème, d'un extrait de roman (sans faire de copier/coller de tout le texte) qui traverse votre esprit en ce moment, que ce soit de circonstance ou sans raison particulière.


Je commence avec cette strophe de Lamartine, chantée par Brassens :

La brebis sur les collines
Ne trouve plus le gazon,
Son agneau laisse aux épines
Les débris de sa toison,
La flûte aux accords champêtres
Ne réjouit plus les hêtres
Des airs de joie ou d’amour,
Toute herbe aux champs est glanée :
Ainsi finit une année,
Ainsi finissent nos jours !
Auteur : Catleya  
2/8

Date :    31-05-2023 13:25:22


Mais quand d'un passé ancien rien ne subsiste, après la mort des êtres, après la destruction des choses, seules, plus frêles mais plus vivaces, plus immatérielles, plus persistantes, plus fidèles, l'odeur et la saveur restent encore longtemps, comme des âmes, à se rappeler, à attendre, à espérer, sur la ruine de tout le reste, à porter sans fléchir, sur leur gouttelette presque impalpable, l'édifice immense du souvenir.

Marcel Proust, Du côté de chez Swann
Auteur : Jo3m 
3/8

Date :    06-06-2023 14:21:37


Un petit extrait de "Oui-Oui veut faire fortune".
"Le soir au fond du bois"...

voca.ro/19xLHP3g2uue

Un malotru (l'interlocuteur ? ) m'a reproché par MP que je ferais mieux de "laisser le forum mourir" plutôt que de venir y exprimer ma joie jugée "puérile".

Aaah, le fameux "Calme ta joie !" fait encore des adeptes chez les tristes Sirs du monde de la conformité où pas un poil de cul ne doit dépasser !
Auteur : Catleya  
4/8

Date :    06-06-2023 21:18:24



Un extrait de Que ma joie demeure ❓️
Auteur : Catleya  
5/8

Date :    09-06-2023 10:10:44


"Non, dit-il, maintenant je sais. J'ai toujours été un enfant ; mais c'est moi qui ai raison."
Giono, Que ma joie demeure
Auteur : Catleya  
6/8

Date :    19-06-2023 10:19:01


"Sylvio se retourne vers la cathédrale [de Rouen]. Oui, les gens admirent la folie. Rien que cette cathédrale, l'admirer, c'est finalement reconnaître qu'il a eu raison, le type qui a imaginé un jour construire ce monument invraisemblable, même si cela devait prendre cinq cents ans ; ce dingue qui a sans doute insisté pour que la flèche de sa cathédrale soit la plus haute de France, quitte à ce que quelques milliers d'ouvriers de plus y laissent leur peau. A l'époque, un tel chantier, ça devait être une boucherie, mais on oublie. On finit toujours par oublier. On oublie la boucherie, on oublie la barbarie et on admire la folie."
Michel Bussi, Nymphéas noirs
(un bon polar, avec énigmes à Giverny)
Auteur : Catleya  
7/8

Date :    30-06-2023 15:13:01



- Tu viens d’incendier la Bibliothèque ? — Oui.
J’ai mis le feu là. — Mais c’est un crime inouï !
Crime commis par toi contre toi-même, infâme !
Mais tu viens de tuer le rayon de ton âme !
C’est ton propre flambeau que tu viens de souffler !
Ce que ta rage impie et folle ose brûler,
C’est ton bien, ton trésor, ta dot, ton héritage !
Le livre, hostile au maître, est à ton avantage.
Le livre a toujours pris fait et cause pour toi.
Une bibliothèque est un acte de foi
Des générations ténébreuses encore
Qui rendent dans la nuit témoignage à l’aurore.
Quoi ! dans ce vénérable amas des vérités,
Dans ces chefs-d’œuvre pleins de foudre et de clartés,
Dans ce tombeau des temps devenu répertoire,
Dans les siècles, dans l’homme antique, dans l’histoire,
Dans le passé, leçon qu’épelle l’avenir,
Dans ce qui commença pour ne jamais finir,
Dans les poètes ! quoi, dans ce gouffre des bibles,
Dans le divin monceau des Eschyles terribles,
Des Homères, des Jobs, debout sur l’horizon,
Dans Molière, Voltaire et Kant, dans la raison,
Tu jettes, misérable, une torche enflammée !
De tout l’esprit humain tu fais de la fumée !
As-tu donc oublié que ton libérateur,
C’est le livre ? Le livre est là sur la hauteur ;
Il luit ; parce qu’il brille et qu’il les illumine,
Il détruit l’échafaud, la guerre, la famine
Il parle, plus d’esclave et plus de paria.
Ouvre un livre. Platon, Milton, Beccaria.
Lis ces prophètes, Dante, ou Shakespeare, ou Corneille
L’âme immense qu’ils ont en eux, en toi s’éveille ;
Ebloui, tu te sens le même homme qu’eux tous ;
Tu deviens en lisant grave, pensif et doux ;
Tu sens dans ton esprit tous ces grands hommes croître,
Ils t’enseignent ainsi que l’aube éclaire un cloître
A mesure qu’il plonge en ton cœur plus avant,
Leur chaud rayon t’apaise et te fait plus vivant ;
Ton âme interrogée est prête à leur répondre ;
Tu te reconnais bon, puis meilleur ; tu sens fondre,
Comme la neige au feu, ton orgueil, tes fureurs,
Le mal, les préjugés, les rois, les empereurs !
Car la science en l’homme arrive la première.
Puis vient la liberté. Toute cette lumière,
C’est à toi, comprends donc, et c’est toi qui l’éteins !
Les buts rêvés par toi sont par le livre atteints.
Le livre en ta pensée entre, il défait en elle
Les liens que l’erreur à la vérité mêle,
Car toute conscience est un nœud gordien.
Il est ton médecin, ton guide, ton gardien.
Ta haine, il la guérit ; ta démence, il te l’ôte.
Voilà ce que tu perds, hélas, et par ta faute !
Le livre est ta richesse à toi ! c’est le savoir,
Le droit, la vérité, la vertu, le devoir,
Le progrès, la raison dissipant tout délire.
Et tu détruis cela, toi !
— Je ne sais pas lire.

Victor Hugo, L'année terrible
Auteur : Catleya  
8/8

Date :    09-03-2024 17:11:22



« J’ai dû être le témoin impuissant et sans défense de l’inimaginable régression de l’humanité à un état de barbarie qu’on croyait oublié depuis longtemps, avec son dogme conscient et programmatique de l’anti-humanité. C’est à nous qu’a été réservé de revoir, après des siècles, des guerres sans déclaration de guerre, des camps de concentration, des tortures, des spoliations massives et des bombardements de villes sans défense, bestialités que tout cela, inconnues des cinquante générations précédentes et que les suivantes n’auront plus, espérons-le, à endurer. »

Stefan Zweig (1881-1942), extrait de l’avant-propos au Monde d’hier, (1943).


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