Slam en ligne
Machine et sport
Qu’elles sont belles, ces salles de sport
Où tu paies pour faire des efforts.
T’arrive toute mignonne pour te faire un corps,
Pour que demain tu puisses plaire encore.
T’as une petite tenue qui te sied bien,
Pour le cas où tu rencontrerais quelqu’un ;
T’es venu certes pour suer
Mais en gardant ta féminité.
Néanmoins, tu t’es laissée aller
Depuis maintenant de nombreuses années ;
Jadis femme, t’es maintenant une petite mémé
Potelée, un peu molle, et toute affaissée.
T’aurais pas du l’écouter, l’autre salope.
Maintenant t’en chie pour être au top.
Souviens-toi bien de ce qu’elle t’a promis
Celle qui te faisait croire être ton amie.
Elle te disait au creux de l’oreille :
« Avec moi tu pourras bayer aux corneilles ».
Tu verras, des corvées, tu seras dispensée
Fini lessive, vaisselle et sans trop dépenser,
Car, et d’efforts et d’argents, tu vas économiser.
Je suis la belle réalité dont tu as rêvé.
Je suis capable de tout, dans tout et partout.
Lucifer lui-même est à mes genoux.
Les plus grands états sont fous de moi
Tous les progrès se font grâce à moi.
Vous pouvez désormais quitter la terre,
Et rêver de conquérir l’univers.
Mais je reste cependant très modeste,
Simple outil au profit de tes siestes.
Tu n’as rien à redouter de mon fait,
Je suis pour toi une douce fée.
Bien sur, il ya eu des incidents, ci et là.
J’ai ouï dire à Nagasaki et Hiroshima.
Mais ce n’est pas à cause de moi
Car tu fais ce que tu veux de moi.
Sauf que j’ai rendu possible
L’horreur, jusqu’alors inaccessible.
Hé oui femme, l’homme est faillible,
Tous les textes le disent, même la Bible.
Tu les as laissés faire
Tout cela pour te plaire.
Ils croient tous être des dieux
Pauvre fous, pauvre gueux.
Désormais, avec moi, le sport
Tu ne le fais même plus dehors.
Quel Air crois-tu donc avoir,
Toi que je tiens en mon pouvoir ?
Je t’ai tout pris
Jusqu’à ton esprit ;
Tu ne peux plus penser
Car j’ai crée la télé.
Même ta famille et ton cœur,
Je te les ai pris.
Prothèse ma mère et vibro ma soeur
Sont désormais ta vie.
Je t’avais promis de t’économiser efforts et argents,
Désormais, tu dois faire plus d’efforts et payer comptant.
J’ai pourri toute ta vie, dehors et dedans
J’ai tout détruit de ton environnement.
Je suis l’horreur de France jusqu’en Chine.
Je suis celle que tu nommes : « Machine ».
Jean Némard de « Rends moi slam »