Non, la bise n'est pas « typiquement française »
Les hypothèses sur les origines de la bise sont nombreuses, et souvent invérifiables. S'agit-il de la ritualisation de comportements ancestraux, comme se renifler pour se reconnaître ou reproduire une expression affective liée à l'enfance ? Sur ce point, les historiens, anthropologues et autres spécialistes des comportements humains ne sont pas parvenus à un consensus. Disons que le fait de faire la bise (ou de se faire un « schmoutz », de se « biser » ou de se donner une « baise », etc.) est une habitude que beaucoup d'Anglo-Saxons croient typiquement française.
Mais elle ne l'est pas : on se fait aussi la bise dans les pays d'Europe du Sud, à tradition catholique ou orthodoxe, jusqu'en Russie, dans certains pays arabes et d'Afrique subsaharienne ! Sur le plan historique, il semblerait que le rituel remonte à l'Antiquité, et qu'il ait connu des hauts et des bas dans l'histoire de l'humanité moderne, tantôt interdit, tantôt valorisé.
La question se complexifie encore quand on cherche à tenir compte du contexte (dire bonjour, dire au revoir, se souhaiter la bonne année, etc.), du lien de parenté des personnes impliquées (la bise semble longtemps avoir été réservée à l'intimité familiale), ou de leur genre. Ainsi, la bise entre hommes a longtemps été stigmatisée.
La bise sur la Toile
Ce qui est sûr, c'est que ce rituel agite régulièrement la Toile depuis une quinzaine d'années. Une partie des discussions porte sur le nombre de bises qu'il faut faire.
Le rituel a d'ailleurs suscité la mise en ligne d'une vidéo humoristique du stand-upper britannique Paul Taylor qui a rapidement conquis l'audience (plus de 3 millions de vues, tout de même).
https://www.lepoint.fr/sciences-nature/tout-sur-la-bise-07-10-2019-2339696_1924.php
Pensez-vous que la bise survivra à cette épidémie ?