Comme nous sommes encore limités à 10 km autour de chez nous, je vous propose de battre le pavé Reims et de célébrer (à ma façon) un évènement que les moins de 70 ans ne peuvent pas connaître : mai 68, d'après Potemkine (Georges Coulonges, Jean Ferrat)
SOIXANTE-HUIT
M'en voudrez-vous beaucoup de me souvenir encore
De cette année mythique et de ses barricades
M'en voudrez-vous beaucoup de n'être encore point mort
Et de ne pas aimer les discours trop fades
Ma mémoire est dynamite
Soixante-huit
Ils étaient étudiants et fils de bourgeois
Ils levaient le poing singeant les communistes
Rêvant d'un autre monde où l'argent s'rait plus roi
C'étaient des révoltés et des idéalistes
Reviens vite, reviens très vite
Soixante-huit
Bien sûr leurs slogans étaient bien puérils
Le monde dont ils rêvaient était une utopie
Mais leurs rêves les plus fous, même les plus débiles
Prouvaient avec éclat qu'ils étaient bien en vie
Et tant pis, si c'est un mythe
Soixante-huit
Quand j'y repense encore avec nostalgie
Il m'arrive parfois de faire semblant de croire
Que le monde est meilleur, que plus belle est la vie
Mais d'attendre encore que vienne le grand soir
Mai n'a pas, pas eu de suite
Soixante-huit
M'en voudrez-vous beaucoup si au jour d'aujourd'hui
Je passe mes journées sur facebook à surfer
A envoyer des selfies à tous mes amis
Sans même plus savoir qui vraiment vous étiez
Et toujours, je prends la fuite
Soixante-huit