Auteur : Emmapeel  

Les contractuels ont le grand plus de ne pas avoir eu à démenager à l'autre bout de la France, de ne jamais avoir eu à quitter leurs familles et amis pour exercer ...Ils n'ont pas eu non plus tout ce travail à fournir et ce stress du concours...Et enfin c'est un choix de vie de leur part. Personne ne leur interdit de passer le concours !

Tu dis qu'ils n'ont pas de formation , çà depend certains l'ont eue mais n'ont pas eu le concours, pour les autres on les accompagne tout de même ( contrat tuteur-tutoré) et ils ont des journées de formation même si çà ne remplace pas notre iufm aujourd'hui espe on ne peut pas dire qu'ils soient lâchés comme çà, ce serait irrespectueux envers les enseignants qui les accompagnent au mieux.

Quant aux dégradations des conditions de travail du métier qui font qu'il est devenu moins attractif sans vouloir " gommer" sans doute certaines erreurs des gouvernements précédents il faut aussi tenir compte de son temps et des changements d'ordre sociétal. Quand on parle de problème de discipline par exemple...Les enfants et ados d'aujourd'hui ne sont plus les mêmes: plus les mêmes centres d'intérêt, grande place d'internet dans leur vie qui explique que leur première préoccupation quand ils rentrent n'est pas de faire leurs devoirs , plus les mêmes repères avec beaucoup de familles monoparentales qui font ce qu'elles peuvent...Baisse du niveau forcément car le travail ce n'est pas qu'à l'école mais chez soi aussi ! Etc...
Forcément qu'il faut avoir la foi dans le potentiel de nos jeunes quand on arrive derrière çà et surtout il faut arrêter de cracher sur les mesures de "bon sens" mises en place pour donner à nos jeunes toutes les chances de réussir...Tout n'est pas blanc ou noir.

La crise dont tu parles touche tous les secteurs , le covid n'a rien aidé et malgré tout la France est un des pays qui s'en sort le mieux !

Alors un peu d'optimisme !

Auteur : Catleya  

Tu sais, je ne nie rien de tout cela et j'apprécie de pouvoir dans les deux dernières pages au moins enfin discuter un peu... autrement.
C'est au moins un domaine dont nous pouvons parler peu ou prou mais en très grande connaissance de cause.

Je sais pertinemment qu'il y a dans ma révolte une grande part de nostalgie, notamment de mes débuts quand le plaisir d'enseigner n'était pas entravé par tout ce que j'ai détaillé plus haut.
J'ai parfaitement conscience aussi que la crise prolongée de l'école ne peut être dissociée des évolutions - ou plutôt des régressions - sociales et sociétales.

Il n'en demeure pas moins vrai que des choix politiques catastrophiques ont été faits sciemment, pour des raisons économiques que des personnels de plus en plus nombreux paient très cher, trop, en termes de mal-être, usure, épuisement, dépressions, burn- out.
Et l'EN ne parvient plus à recruter, le nombre des démissions augmente.

"Sans travail, toute vie pourrit. Mais sous un travail sans âme, la vie étouffe, et meurt. N'est-ce pas alors le véritable effort d'une nation de faire le plus possible que ses citoyens aient le riche sentiment de faire leur vrai métier, et d'être utiles à la place où ils sont ? ».
Albert Camus, Le mythe de Sisyphe, 1942.

Auteur : Emmapeel  

Très bien Catleya, les temps changent c'est ainsi et nous devons toutes et tous nous adapter et faire au mieux pour nos jeunes avec les moyens que l'on nous donne même s'ils ne seront sans doute jamais suffisants...

Auteur : Catleya  

Je ne suis - malheureusement ? - pas optimiste au point de me résigner à ce que nos dirigeants (successifs et récents) aient pu faire des économies sur le dos des élèves et de leurs profs plutot que de donner de bonnes chances à tout ce monde...

Auteur : Emmapeel  

Si aujourd'hui nous devons faire des économies sur le dos de tous ! Pas seulement des élèves et profs, c'est parce qu'à un moment donné il y a eu trop d'abus ! Tu as connu l'âge d'or des années Mittérand comme mes grands - parents j'imagine...Aujourd'hui on paie ! Et c'est nécessaire si on veut que notre France reste la puissance économique qu'elle est et surtout si on veut tous avoir une retraite décente.

Auteur : Catleya  

Euh... je ne pense pas être de la génération de tes grands-parents, je suis à peine de celle de tes parents.
Mais il est vrai que j'ai eu la chance énorme de connaître les Trente Glorieuses.

Si j'ai une sensibilité de gauche, je ne me suis jamais fait beaucoup d'illusions sur Mitterrand, ni sur Hollande... Je dois tout de même à ce dernier et précédemment à Lang ma reconnaissance pour m'avoir permis de gagner deux années de liberté grâce à la retraite anticipée, autre chance.
Place aux jeunes... et bon courage parce qu'il en fallait déjà beaucoup et qu'il en faut aujourdhui encore plus !

Pour revenir au sujet des régressions : il y a eu surtout un grand manque de volonté politique, trop de mauvaise répartitions de la grosse galette.

Auteur : Catleya  

mauvaiseS répartitions

Auteur : Emmapeel  

Je n'ai pas dit que tu étais de la génération de mes grands - parents, je le sais bien ! Quand même ! Lol ! J'ai dit que tu avais du connaitre ces années comme eux ! Si j'ai parlé d'eux c'est parceque j'échangeais plus avec eux et étais plus proche d'eux que de mes parents ( sans vouloir étaler ma vie ), rien à voir avec l'âge, juste une question de " référence" .